`L'huile d'olive en France regorge de tromperies et de fraudes, selon un rapport - Olive Oil Times

L'huile d'olive en France regorge de tromperies et de fraudes, selon un rapport

Par Alice Alech
2 février 2015 à 11h41 UTC

Malgré des contrôles européens plus stricts, l'industrie de l'huile d'olive en France est toujours en proie à la tromperie et à la fraude.

Dans son rapport publié cette semaine, la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la lutte contre la fraude (DGCCRF) a dévoilé diverses pratiques commerciales trompeuses, tout en avertissant les consommateurs d'être plus vigilants lors de l'achat d'huile d'olive.

Après avoir visité les établissements 348 l'année dernière, les enquêteurs ont identifié plusieurs sujets de préoccupation en ce qui concerne la qualité, l'étiquetage et la fausse déclaration des huiles d'olive vendues en France.

La France importe plus d'huile d'olive qu'elle n'en produit, mais la fraude était répandue tant dans les produits importés que dans les produits nationaux.

Le rapport a montré que dans de nombreux cas, il n'y avait aucune indication de provenance sur les étiquettes; le pays d'origine obligatoire n'était pas indiqué sur 8 pour cent des huiles d'olive analysées.

L'agence a trouvé des étiquettes qui n'étaient pas en français, incomplètes ou carrément fausses. De nombreux labels induisent les consommateurs en erreur, leur permettant de croire que l'huile a été produite en France alors qu'elle ne l'était pas, ou indiquaient sans distinction une Appellation d'Origine Protégée (AOP) ou une Appellation d'Origine Contrôlée (AOC).

Seules huit régions de France bénéficient du statut d'Appellation d'Origine Protégée (AOP) qui garantit l'origine géographique et des conditions de production reconnues. L'enquêteur a trouvé des étiquettes indiquant à tort le statut AOC et AOP alors que les huiles n'avaient pas, en fait, obtenu la distinction.

D'autres allégations inadmissibles faites sur l'emballage incluaient des déclarations telles que: riche en oméga 3, sans cholestérol et riche en antioxydants.

Il y avait également des inquiétudes concernant les dates de péremption des produits lorsque les producteurs n'étaient pas en mesure de fournir (Date Limite d'Utilisation Optimale, ou DLUO) des enregistrements appropriés pour justifier les dates sur les étiquettes.

Sur 143 échantillons testés chimiquement par les Laboratoires de Service Commun (SCL) de Marseille:

  • 30 pour cent n'était pas conforme aux normes de l'UE
  • 22 pour cent a dû être interrogé en raison de défauts ou d'incohérences dans les descriptions de produits
  • 43 pour cent ont échoué aux tests de goût pour le grade indiqué

DDCRF a trouvé des conteneurs étiquetés »tomates séchées dans l'huile d'olive »mais, à l'examen, il s'est avéré qu'elles contenaient de l'huile de tournesol.

DDCRF a conseillé aux consommateurs d'huile d'olive d'être vigilants, d'être sceptiques quant à une huile d'olive moins chère et de les contacter s'ils trouvaient leur huile d'olive "méfiant."


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