Des agriculteurs français obtiennent une aide extérieure pour «professionnaliser» la production d'EVOO

Après une récolte d'olives améliorée mais non exceptionnelle en France, les oléiculteurs se tournent vers une entreprise espagnole pour obtenir de l'aide.

Par Leila Makke
27 novembre 2017 09:19 UTC
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La récolte d'olives de cette année en France s'élèvera à environ 6,000 3,200 tonnes, contre 200 - tonnes l'année dernière. Cette croissance reste néanmoins problématique pour l'industrie. La plantation d'oliviers française produit à peine - litres par hectare par an.

On ne peut pas compter sur la nouvelle génération, ils n'ont ni la passion ni le dévouement de leurs parents et grands-parents.- Olivier Nasles, Afidol

La France est le quatrième pays consommateur d'huile d'olive dans l'UE et le cinquième au monde avec une consommation annuelle moyenne de 110,000 4 tonnes. Pourtant, seuls 95 pour cent de la consommation du pays proviennent de la production française alors que plus de - pour cent sont importés principalement d'Espagne, de Tunisie, du Portugal et d'Italie.
Voir aussi:Consommation et exportations d'huile d'olive - Europe
Pour le président d'Afidol, Olivier Nasles, "les méthodes de production du pays sont à remettre en cause. Producteurs vieillissants, méthodes de production inefficaces, changement climatique et perte de savoir-faire empêchent les producteurs français de concurrencer leurs voisins.

Jusqu'à 75 pour cent des 40,000 producteurs d'huile d'olive du pays sont des exploitations familiales où l'oléiculture est une culture secondaire et où la nouvelle génération ne montre aucun intérêt réel à poursuivre des activités agricoles. Dit Nasles.

Pour Nasles, l'agriculture familiale devrait cesser d'être l'épine dorsale de la production française. "Nous ne pouvons pas compter sur la nouvelle génération, ils n'ont ni la passion ni le dévouement de leurs parents et grands-parents. »

La France a besoin de mobilité si elle veut gagner la bataille de la productivité et de la compétitivité avec les marchés émergents comme la Tunisie et le Maroc. Nasles appelle ses pairs à prendre le contrôle de leur stagnation agricole et à s'adapter, notamment au changement climatique.

Après douze ans à la tête d'Afidol, Nasles a présenté l'année dernière un rapport à la communauté agricole sur les vicissitudes du marché de l'huile d'olive et a proposé une réforme en lançant »Club Objectif 1000. »

L'initiative sera mise en place en collaboration avec Todolivo, l'entreprise espagnole (de Cordoue) qui œuvre pour améliorer la santé et la productivité des oliveraies. La société de conseil accompagne ses clients de la réalisation de la plantation au pressage et à la vente de l'huile.

La »Le Club, «entièrement financé par ses trente membres, est un plan triennal qui vise à former et professionnaliser les oléiculteurs établis.

L'idée est d'atteindre une culture constante et répétitive en appliquant le savoir-faire espagnol à la culture traditionnelle française et en acquérant de nouvelles techniques d'irrigation.

Le nouveau cycle de production sera réalisé par un technicien français sous la direction de Todolivo. L'objectif est de produire mille litres par hectare, par an, sur une surface de 300 hectares.

Aussi critique qu'un examen du secteur français de l'huile d'olive puisse sembler, il reste beaucoup d'espoir dans l'opinion de Nasles. Si certains agriculteurs ont pu produire, de façon régulière, 700 à 800 litres par hectare, "nous reconsidérerons et ajusterons nos méthodes. »

"Le secteur de l'huile d'olive doit être professionnalisé. »





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