La récupération des oliveraies traditionnelles stimule l'oliviculture française

Les oléiculteurs français travaillent à la récupération des oliveraies traditionnelles afin de renforcer le secteur.

Ancienne oliveraie à Pont du Gard
Par Rosa Gonzalez-Lamas
2 avril 2019 06:31 UTC
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Ancienne oliveraie à Pont du Gard

L'Organisme interprofessionnel français de l'huile d'olive (Afidol) se concentre sur la récupération et la rénovation de ses oliveraies traditionnelles et de montagne afin de rendre plus rentable l'industrie des olives de table et de l'huile d'olive du pays.

La récupération des paysages d'oliviers en France a déjà contribué à la préservation de son patrimoine naturel et la culture de l'olivier est devenue l'une des très rares activités agricoles à se développer ces dernières années.

Les oliveraies traditionnelles sont des zones avec des plantations à faible densité (entre 200 à 300 arbres par acre), des rendements faibles à moyens (entre 5.5 à 11 tonnes d'olives par acre) et contiennent des arbres avec une moyenne d'âge de plus de 25 ans.

Voir aussi:Culture de l'olivier

Ils ne sont généralement pas soumis à l'irrigation et sont généralement autorisés à basculer plus naturellement, ce qui entraîne souvent une production irrégulière. Les plantations traditionnelles situées sur des pentes élevées doivent être récoltées manuellement, obligeant les producteurs et les producteurs à se concentrer sur les valeurs ajoutées des huiles afin de compenser les coûts de production plus élevés.

La culture de l'olivier en France a constamment décliné tout au long des XVIIIe et XIXe siècles en raison des catastrophes climatiques, de la baisse des marges bénéficiaires, de la concurrence accrue de l'expansion des vignobles et d'autres problèmes dans le secteur.

De 1840 à 1929, le nombre d'oliviers est passé de 26 millions à 13.7 millions. À 1956, le gel a détruit des millions d'oliviers, obligeant de nombreux oléiculteurs à abandonner la culture, ce qui a entraîné la fermeture de nombreux moulins à huile.

Après ce long déclin, l'oliviculture en France a commencé à se redresser après les années 1980, lorsque les produits oléicoles locaux ont recommencé à être appréciés. La récupération suivante des paysages d'oliviers a été un élément central de cette résurgence.

De la fin des 1980 à 2010, la France a commencé à réhabiliter ces bosquets abandonnés, à nettoyer les parcelles de terrain, à régénérer les vieux oliviers et les terrasses où ils étaient plantés.

Des pratiques plus respectueuses de l'environnement ont été introduits, améliorant l'appréciation de la valeur patrimoniale des bosquets et accordant aux oliviers une plus grande visibilité dans les paysages, l'agriculture locale et aussi comme ornement.

Les oliviers ont conservé leur ancienne densité et leurs caractéristiques variétales dans les paysages récupérés, mais leur hauteur a été réduite et leur forme modifiée pour faciliter la culture et augmenter la production.

De 1988 à 2011, le nombre d'oliviers est passé de 3.4 à 5.1 millions et la surface d'oliviers plantés de 99,000 136,000 acres à - - acres. Cela fait de la culture de l'olivier l'une des rares activités agricoles qui s'est développée dans le sud de la France, plus particulièrement dans la région Languedoc-Roussillon que dans les Alpes-Maritimes.

Paysages et terroirs méditerranéens (Patermed) était un programme de recherche visant à promouvoir la qualité des paysages de vignobles et d'oliviers au sein de leurs terroirs et à contribuer à leur récupération et à leur réhabilitation.

Cela a stimulé un plus grand engagement des anciens et des nouveaux producteurs dans le secteur. Selon les chiffres de 2014, il y a 35,000 32 oléiculteurs en France, dont -% sont des professionnels; parmi ceux-ci, seule une très petite partie est consacrée uniquement à l'oliviculture. La filière oléicole française est caractérisée par de petites exploitations.

Afidol propose aux oléiculteurs une formation aux techniques de culture, telles que la taille, la récolte des oliveraies traditionnelles et la mise en forme des arbres pour faciliter leur gestion tout au long de l'année. L'entité éduque également les producteurs et les producteurs sur la façon de gérer une variété d'outils qui peuvent aider à accélérer la cueillette manuelle.

L'organisation promeut également des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement, notamment la gestion des sols et les utilisations appropriées des engrais. Vingt-cinq pour cent des surfaces d'oliviers cultivées par des producteurs professionnels sont désormais gérées biologiquement.

Les paysages d'oliviers traditionnels ont une valeur économique car les aliments qu'ils produisent sont actuellement demandés par des consommateurs plus soucieux de l'environnement et contribuent à préserver les paysages naturels.

La récupération des arbres abandonnés a également contribué à préserver les variétés d'olives locales, telles que l'Estoublonnaise, conférant authenticité et plus grande valeur aux huiles produites dans la région. L'Aglandau et la Picholine sont d'autres variétés que l'on trouve dans les oliveraies traditionnelles.

La revitalisation de l'oléiculture en France contribue à dynamiser une filière qui génère des revenus grâce aux olives de table, aux huiles d'olive, aux autres produits de l'olive, aux festivals et oléotourisme.





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